UN « AVENT » SOUS LE SIGNE DE L’IMMIGRATION En cette année 2017, l’Avent chrétien se déroule dans l’actualité mondiale marquée par les questions
migratoires. Ces dernières décennies ont été le théâtre de plusieurs tragédies, mais aussi d’œuvres courageuses face au
phénomène. Les flux migratoires généralisés ont pris de l’ampleur et les raisons sont bien connues. Ces hommes, ces
femmes et ces enfants se déplacent majoritairement pour des causes économiques (pauvretés) et sécuritaires (guerres). Les Églises au cœur d’une mission solidaire La question touche tous les milieux socioculturels et politiques dans le monde. Les
réactions sont nombreuses et variées. Il y a ceux qui approuvent et ceux qui condamnent… Mais,
les chrétiens ne sont pas indifférents : ils sont ni pour, ni contre, ils sont tout simplement
préoccupés par des frères en détresse. Ce rapport à l’immigration ne date pas d'aujourd’hui dans
l’esprit chrétien (1) . Les Églises se mobilisent également dans l’esprit de l’Évangile. Elles essaient de
« témoigner » devant une problématique qui les interpelle face à l’image de l’étranger, ce prochain
pris dans les dédales de la mondialisation. L’« étranger » et l’Enfant de la crèche Le premier étranger qui s’est inséré dans l’histoire de l’Humanité est bien un enfant né à
Bethléem il y a plus de 2000 ans (la kénose et l’incarnation). Son accueil fut parsemé d’embûches,
de révoltes, de drames… Pour qu’il soit admis ici-bas des hommes ont cru en lui et se sont
sacrifiés. En d’autres termes, l’intégration est toujours une question de sensibilité, mais aussi de
détermination et de foi.
Bien plus que de s’intéresser à l’intégration des migrants, les causes profondes nourrissent
actuellement les débats. Il s’agit de trouver des solutions durables dans les pays d’accueil comme
dans les pays de provenance de ces familles déracinées. L’humanité entière est mise à dure
épreuve face à son devoir de toujours : l’hospitalité et le vivre ensemble. Sur ce chemin les Églises
auront toujours leur mot à dire, surtout dans l’action, à la façon dont elles accueilleront dans
quelques semaines le « Prince de la paix ». Abbé Nérée (1) Exemple de la Cimade en France de tendance œcuménique. « La Cimade a pour but de manifester une
solidarité active avec les personnes opprimées et exploitées. Elle défend la dignité et les droits des personnes
réfugiées et migrantes, quelles que soient leurs origines, leurs opinions politiques ou leurs convictions. » |
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